Alors que la nouvelle version de la norme est entrée en vigueur il y a un an (et oui déjà), seulement 10% des organismes certifiés ont franchi le cap et sont certifiées selon la version 2015.
Issu de données de l’AFNOR : « Atelier : Les premiers retours d’expériences », d’échanges avec des auditeurs de différents organismes de certification et de mon expérience personnelle d’audit, vous trouverez ci-dessous un bilan des points forts et points faibles relevés pour les différents chapitres de la norme.
Dans l’ensemble, le taux de non conformités majeures est plus faible dans le cadre des premiers audits en version 2015 (2%) que sur la moyenne des audits (3% chez AFNOR). Ceci peut s’expliquer par le fait que les premières entreprises certifiées sous v2015 sont plutôt les « bons élèves » et ont une direction proactive sur le sujet.
Chapitre 4 : Contexte de l’organisation
Les parties externes sont dans l’ensemble bien identifiées, mais l’identification des attentes pertinentes laisse parfois à désirer. Il est à noter que selon certains auditeurs c’est souvent la partie intéressée la plus voyante qui est oubliée (partenaires, groupe…).
Quelques confusions entre les enjeux et les risques au niveau macro, et surtout des incohérences entre les enjeux identifiés et le reste du SMQ/E.
Chapitre 5 : Leadership
On retrouve comme pour la partie précédente des décalages entre les enjeux, l’orientation de la direction et le reste du SMQ/E.
Sur ces premiers audits, l’implication forte de la direction dans la démarche qualité ressort en point fort et c’est un point essentiel de la nouvelle version de la norme. Ceci est peut-être à tempérer car les premières sociétés à se lancer dans la démarche étaient forcément plus impliquées que d’autres.
Chapitre 6 : Planification
C’est le chapitre qui concentre le plus grand nombre de non conformités. Dans l’ensemble, les risques sont identifiés, mais les opportunités assez peu. De plus il y a une insuffisance des actions planifiées face aux risques et opportunités.
La planification des modifications (management du changement) est insuffisante chez beaucoup d’organisme. Ce point de nouveauté important dans la nouvelle version a été un peu laissé de côté par certaines entreprises.
Chapitre 7 : Support
Dans l’ensemble ce chapitre est bien maitrisé, les points faibles concernent la description de la communication interne et externe (souvent peu étayée) et surtout la gestion des connaissances organisationnelles. Ce point est une nouveauté totale dans la norme et il faut que les organismes (et les auditeurs) se l’approprient. Mais une gestion des connaissances ne se limite pas à une gestion des compétences.
Chapitre 8 : Réalisation des activités opérationnelles
Les organismes certifiés maitrisent bien leurs activités opérationnelles. Comme il fallait s’y attendre les manquements concernent la gestion des prestataires externes et notamment des processus externalisés (souvent l’informatique, la comptabilité…)
Chapitre 9 : Evaluation de la performance
Certaines entreprises ont du mal à se fixer des critères de mesure de leur performance (et pas seulement de leur conformité). Mais peu de retours sur ce point dans l’ensemble.
Chapitre 10 : Amélioration
Les non conformités relevées sur ce chapitre concernent le suivi des actions correctives (ceci était déjà le cas en version 2008). Parfois trop de détections et de planifications qui du coup ne peuvent toutes être suivies jusqu’à leur terme.
Maintenant vous pouvez vous lancer
Vous ne fait pas partie des 10 % d’organismes qui sont déjà certifiés sous la version 2015 ? Alors il est plus que temps d’y aller car de nombreux organismes de certifications s’inquiètent sur la façon de faire face au rush annoncé en 2018 et les délais risquent d’être longs. Pour rappel, après septembre 2018 vos certificats en version 2008 ne seront plus valides alors ne tardez pas.
Un accompagnement par un cabinet conseil compétent peut vous permettre d’organiser la migration de votre système qualité, de fixer des jalons et surtout d’avoir un œil externe sur votre démarche.
Avec son expérience de l’audit et de l’ISO version 2015, BEL Air Conseil est là :
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